Surpoids, obésité, diabète, foie gras …. Comment perdre du poids avec succès sans régime alimentaire ?
8,5 millions de personnes souffrent d’obésité en France, selon les chiffres dévoilés en juin 2021 par la Ligue contre l’obésité.
La personne concernée par le surpoids engloutit une importante quantité de nourriture que l’intestin ne peut pas absorber entièrement, si bien que les bactéries digestives vont pouvoir en disposer. Cela permet alors aux « mauvaises familles » de ces bactéries de se reproduire facilement, au détriment des « bonnes familles ». Les « mauvaises familles » de bactéries produisent d’importantes quantités d’acides gras à courtes chaînes (des substances produites par certaines bactéries composant notre microbiote intestinal) et de gaz, notamment l’hydrogène, qui donne ballonnements et flatulences.
Le foie stocke ces acides sous forme de graisses saturées. Au bout d’un certain nombre d’années, ce stock est responsable d’accumulation de graisse viscérale profonde, autour du cœur, des reins, du foie, ou bien dans les artères. Une malabsorption chronique s’installe petit à petit.
Même si la personne en surpoids décide de manger moins mais sans s’occuper de sa flore intestinale, l’hyperfermentation perdurera, et donc la perte de poids sera quasi impossible.
La vidange de l’estomac est une phase très importante de la digestion. L’estomac doit être vide 2 heures après le repas. Le succès de cette vidange dépend d’autres organes, notamment du duodénum (première partie de l’intestin grêle), de la vésicule biliaire et du pancréas. La vidange est favorisée par deux hormones essentiellement produites par le duodénum. Si ce travail se passe mal, la personne ressent alors des spasmes sous les côtes droites, évocatrices de coliques hépatiques.
Une acidité importante s’installe. En effet, le pancréas a pour rôle de secréter des enzymes digestives qui ne fonctionnent plus dans ce milieu acide. Les « mauvaises bactéries » en surpopulation mangent les sels biliaires. Á cause de ces bactéries, la bile s’appauvrit très rapidement et la vésicule biliaire se vide mal.
Un cercle vicieux se met en place: l’absence de vidange de la vésicule favorise la stagnation dans le duodénum, le foie devient graisseux et sa fonction de synthèse protéique ou de détoxification s’affaiblit, donc les fonctions digestives continuent à se dégrader.
De plus, la muqueuse duodénale excrète normalement le cholestérol (environ autant que le foie par la bile). Cette faculté disparaît dès que les bactéries, très abrasives, enlèvent la couche supérieure de la muqueuse. Le foie perd son « amie » et ne pourra plus affronter la déferlante des acides gras bactériens.
Tous ces dégâts se produisent dans un contexte d’inflammation chronique, propice à l’auto-immunité.
La graisse hépatique favorise l’hypercholestérolémie et l’hypertension. Le reflux pancréatique favorise le diabète, comme le surpoids.
Article rédigé d’après des enseignements du dr Bruno Donatini.
TRAITEMENT
- Prise du produit THE AKKERMANSIA COMPANY (du laboratoire Bionutrics) : il contient 30 milliards d’Akkermansia muciniphila, la bactérie de notre intestin qui contribue à réduire la masse corporelle ainsi que le tour de taille et de hanche, la résistance à l’insuline, le taux de cholestérol et l’inflammation.
- Prise du mycélium MAITAKE (disponible dans mon cabinet) : il contribue largement à la régulation des bactéries intestinales, assure une protection hépatique, facilite la digestion et induit une baisse de poids importante. Il participe au contrôle du taux de triglycérides et régule le cholestérol et la glycémie en cas de diabète de type 2.
Prise de 2 dosettes par jour en dehors des repas.
- Pour drainer, détoxifier et régénérer le foie, je vous conseille les produits suivants (un à la fois) :
- DESMODIUM TRI-ACTIF (au laboratoire Copmed) : il contient du desmodium, qui protège les cellules hépatiques, du Chardon-Marie et d’artichaut.
- NUTRI PROTECT DETOX (au laboratoire Bionutrics) : c’est un cocktail de vitamines et minéraux pour un fonctionnement hépatique idéal et lutter contre le diabète.
4. Prise du SULFATE DE MAGNÉSIUM (disponible à la pharmacie) dans le but de vider la graisse et de supprimer la stase gastro-duodénale.
Prendre ½ cuillère à café de sulfate de magnésium 1 heure après le repas du soir pendant 10 jours.
5. Prise du mycélium SHIITAKE (disponible dans mon cabinet) : il améliore la muqueuse duodénale et augmente ainsi l’absorption et lutte en autres contre les virus.
Prise de 2 dosettes par jour en dehors des repas.
6. Pratiquer une activité physique 3 fois une demi-heure par semaine est un atout majeur ! La capacité d’absorption des sucres par l’intestin grêle est augmentée par la pratique de certaines activités comme le vélo, la course à pied ou la marche rapide ... Ces pratiques permettent de diminuer la graisse viscérale, surtout abdominale, et réduisent les bouffées de chaleur chez la femme. Elles facilitent la vidange gastrique ou colique.
CONSEILS
- Idée petit déjeuner: 2 tranches de pain complet + beurre, saumon ou truite fumé ou jambon ou 2 œufs à la coque, avocat, banane + oléagineuses + 1 yoghourt nature ou fromage blanc.
- Déjeuner : Fruits et légumes crus, de préférence, au début de repas : les crudités accompagnées par les graines germées. Arroser le tout avec 2 cuillères à soupe d’huile végétale à pression à froid mélangé avec 1 cuillère à soupe de vinaigre de cidre. Puis votre plat principal accompagné par les viandes, poissons maigres, fromage peu gras (en cas de besoin). Consommer quotidiennement des céréales complètes en potages ou sous forme de bouillis. Elles peuvent être employées entières ou concassées ou fraîchement moulus : blé, seigle, d’avoine, millet, orge, mais, sarrasin, riz complet au choix. Les graines complètes doivent être trempées dans 2,5 volumes d’eau ou portées à l’ébullition le soir.
Éviter le café ou le thé et d’autres excitants tels que le coca.
- Dîner : un repas léger, préférence cru, sans viande !
- Consommer les huiles vierges issues de graines de culture biologique, extraites par première pression à froid et présentées dans des bouteilles opaques : tournesol, germe de blé, colza, lin etc. Ces huiles ne doivent pas cuire. Dès que leur contenant est ouvert, il faut les conserver au réfrigérateur. Seulement les huiles végétales à presser à froid sont indispensables à notre organisme. Consommer minimum de 3 à 4 cuillères à soupe par jour.
- Bannir la consommation des graisses dit végétales tels que les margarines et des préparations contenant des graisses dites végétales.
- Consommer peu de beurre et de fromage: de 10 à 30 grammes par jour, et à l’état cru exclusivement. Pas de beurres dits « allégés ».
- Eviter les préparations à la base de farine blanche, raffinée : pain blanc, biscuits, biscottes, pâtisserie du commerce.
- Réduire la consommation de la viande. Remplacer par le poisson, les œufs de ferme, les légumineuses.
- Consommer beaucoup fruits et légumes chaque jour ! Eviter les conserves et les préparations cuisinées industrielles, les plats transformés et ultra transformés.
- Consommer beaucoup d’ail, d’oignons, d’herbes aromatiques et du jus de citron dans de nombreuses préparations.
- Diminuer la consommation du sucre. Remplacer le sucre blanc par le sucre de fleur de coco, le miel ou d’autre sucre intégral. Attention au sucre raffiné caché : bonbons, chewing-gum, chocolat, glaces, confiseries, sodas, jus de fruit de commerce, les produits « light » avec édulcorant. Consommer les aliments sucrés après un repas, jamais seul pour éviter les pics d’insuline.
- Boire très peu pendant les repas : 15 min avant ou 2h après le repas et jamais avant le sport. Ni eau gazeuse, ni eau minérale pendant les repas : 1 verre de vin ou ¼ verre d’eau pendant le repas avec un café expresso. Les eaux en bouteilles avec un pH proche de 7 sont conseillées : par exemple, Mont Rocous.
Zoom sur Akkermansia muciniphila
De nombreuses études* ont démontré que cette petite bactérie qui vit dans nos intestins est abondante chez les personnes maigres, mais elle est en carence chez les personnes souffrant de troubles comme l’obésité, le diabète, les infections intestinales, les troubles hépatiques ou chez les alcooliques. Ceci s’accompagne de modifications de la barrière intestinale, qui mènent finalement à des troubles métaboliques.
*DERRIEN Muriel, BELZER Clara, DE VOS Williem M. Akkermansia muciniphilia and its role in regulating host fonctions. Micribial pathogenesis, 2017, 106 : 171-181.
*PLOVIER Hubert, et al. A purified membrane protein from Akkermansia muciniphilia or the pasteurized bacterium improves metabolism in obese and diabetic mice. Nature medicine, 017, 23.1: 107-113.
*DEPOMMIER Clara, et al. Supplemantation with Akkermansia muciniphilia in overweight and obese human volunteers : a proof of concept exploratory study. Nature medecine, 2019.